Lackluster: Lax Ep: IndieRockMag Review

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Le streaming du jour #1628 : Lackluster - ’LAX EP’

S’étalant sur plus d’une demi-heure, LAX est suffisamment long mais surtout si dense que l’on en vient à remettre en question sa catégorisation en tant que court-format.

Qu’importent les étiquettes, l’essentiel n’est pas là avec cette nouvelle sortie du finlandais Lackluster. Néanmoins, tout semble si calculé dans les paysages dressés par le prolifique producteur, auteur d’une dizaine de LPs depuis ses débuts en 1999, que nous ne nous permettrons pas davantage de mettre en doute ses choix artistiques.

Tout semble avoir un sens sur LAX, et à l’ambiance cotonneuse du D2trak1 qui semble nous placer dans un cocon d’IDM éthérée succède un Aged bâti sur un gimmick répétitif au piano qui fait émerger une forme de malaise crépusculaire. Entre fausse candeur minimaliste (Plastic2), aspect vaporeux s’appuyant sur des synthés cheap, There Isn’t Any Just Us et la dimension glitch Warpienne déstructurée du chaotique TVLayers final, Lackluster dévoile une palette sonore aussi étendue que cohérente, également portée par quelques synthés que l’on croirait sortis d’un film d’épouvante et qui transcendent l’ambient initiale de Howhappyareyou.

Jusqu’à présent, le Scandinave s’était surtout invité dans nos colonnes au détour de contributions collectives. Ainsi, il y a cinq ans, nous évoquions son remix du Feature Film de The Ebertbrothers alors que deux ans plus tard, nous soutenions la gargantuesque compilation Touched Two à laquelle il participait avec un Calming Presence sombre et minéral. Au regard de sa riche discographie, celui qui a cette fois posé ses platines chez les Écossais d’Ambidextrous Records méritait bien que l’on place la focale de manière plus approfondie sur ses propres travaux.